Pendant les deux décennies d’intervention militaire dirigée par les États-Unis en Afghanistan, de nombreuses femmes ont accédé à des postes importants à plusieurs niveaux de la société afghane. C’est de cette manière que beaucoup sont devenues juges, journalistes, policières ou s’engageant en politique. Mursal Nabizada, elle était députée de la province du Kaboul depuis 2018. Pas n’importe laquelle en plus. Son ancienne collègue au parlement Mariam Solaimankhil parle d’elle aujourd’hui comme une « véritable pionnière », « Une femme forte, au franc-parler, qui défendait ce en quoi elle croyait, même face au danger », a-t-elle tweeté. Mursal Nabizada était diplômée en administration des affaires. Elle a effectué sa scolarité à Peshawar, au Pakistan, pays voisin, avant de retourner en Afghanistan.
Décédée avec son garde du corps ce 15 janvier 2023
Mursal Nabizada a été effectivement tuée dans l’obscurité accompagnée d’un de ses gardes du corps, dans la nuit de samedi à dimanche, à son domicile à Kaboul par des hommes armés, a-t-on appris le dimanche 15 janvier 2023 auprès de la police. Elle avait 32 ans. Plusieurs réactions ont été enregistrées suite à cet meurtre. Dans un tweet, l’eurodéputée allemande écologiste Hannah Neumann, s’est dite « triste » et « en colère » face à cela, en déclarant que les « Talibans construisent leur système d’apartheid genre en plein jour ».
Retour de l’ancien régime Afghan : une vie restrictive aux femmes
En effet, depuis leur retour, ces derniers ont imposé de sévères restrictions aux femmes afghanes. Les femmes sont écartées des emplois publics, interdites de fréquenter les écoles secondaires et les universités, ou de se rendre dans les parcs. Les femmes afghanes sont ordonnées de se couvrir en public, idéalement d’une burqa (voile intégral).