C’est un procès historique qui s’est ouvert en octobre 2021 et a été conclu le mardi 10 mai 2022 au tribunal militaire de Ouagadougou. Ceci 34 ans après la mort de Thomas Sankara, encore une icône vivante et emblème panafricain. L’ex-président assassiné lors d’un coup d’État qui a porté au pouvoir Blaise Compaoré, le principal accusé.
Quatorze accusés comparaissaient ou ont été interpellés durant ce procès dont, l’ancien chef d’État Blaise Compaoré (physiquement absent) et Hyacinthe Kafando, son chef de la sécurité. Alors, ce verdict du procès des assassins présumés de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, tué en 1987, attendu le mercredi 6 avril a été prononcé finalement le mardi dernier. La famille Sankara pourra être progressivement soulagée des ces années de deuil.
Notez que pour la famille Sankara, seule la vérité de la justice importait alors elle n’a exigée qu’un franc symbolique, le revolver du valeureux défunt et son alliance qu’ils n’avaient pu obtenir auparavant.
Blaise Compaoré : toujours en exil
Ce dernier, toujours en exil à Abidjan depuis sa chute en 2014, n’était pas aux audiences. Ses avocats ont dénoncé « un procès politique » devant « une juridiction d’exception« , estimant que la procédure « ne vaut rien« .
Dédommagés par l’Etat burkinabè si..
Le montant des dommages et intérêts pour « réparation des préjudices moraux et économiques » s’élève à 807,5 millions de francs CFA, dont « un franc symbolique« , pour les ayants droit de Thomas Sankara, a déclaré le juge Urbain Méda. Cette somme devra être payée par Blaise Compaoré, l’ancien commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et l’ex-chef de l’armée en 1987 Gilbert Diendéré, tous condamnés à la perpétuité en début avril 2022. Mais, 7 autres accusés ont été condamnés également seulement à des peines de trois à vingt ans de prison. Selon la décision de justice, l’État burkinabè devra dédommager les ayants droit si les condamnés ne sont pas en mesure de payer lesdites sommes.