Cinq jours après le début de l’invasion russe, des délégations russe et ukrainienne ont entamé ce lundi 28 février des négociations en Biélorussie. Seulement malgré les appels du président Zelensky, plus de 50 soldats comme civils sont tombés déjà. Des informations confirmées par le président Volodymyr Zelensky. Par exemple, sur l’île aux serpents, défendue par 13 soldats ukrainiens, tous sont morts « en héros » pour n’avoir pas cédé à l’ultimatum du navire russe : « Rendez-vous ou vous serez sous les bombes. » selon un enregistrement.
Des milliers d’Ukrainiens en fuite vers la Pologne
Alors depuis le 27 février 2022 à 23h25 GMT des bouchons monstres ont pris forme à la frontière polonaise avec les réfugiés en provenance de l’Ukraine et parmi eux de nombreux noirs africains pour la majorité aux études. Ainsi, bien que tout le peuple soit en danger, les autorités polonaises face à l’afflux de réfugiés à la frontière semblent avoir une préférence pour ceux qui leur ressemble. C’est-à-dire ceux qui n’ont pas la peau foncée. La situation est alors encore plus catastrophique pour les étudiants africains face à ce blocage par les gardes-frontière et les populations ukrainiennes elles-mêmes en danger. La frontière de la Pologne est considérée être un réel parcours de combattant. Car, ils sont nombreux à témoigner sur Brut que les gardes-frontières les refoulent à la frontière pour les empêcher de quitter l’Ukraine. Au micro de Nadège Justiniani qu’une étudiante Johanna habitant la ville de Kharviv, affirme qu’elle a été refoulée parce qu’elle n’est pas ukrainienne : « Ils ont réuni les noirs, ils nous ont mis ensemble dans un coin. » Certains sont restés 2 jours minimum dehors au froid et d’autres expliquent sur France 24 : « On nous a bloqué à la frontière, on nous a dit que les Noirs ne rentrent pas« .
Ressortissants africains empêchés de quitter l’Ukraine : timides réactions de la CEDEAO et de l’Union africaine
« Le peuple c’est vous, toute personne ordinaire… »dit Volodymyr Zelensky
Dans la réalité ces paroles du président semblent jetées aux oubliettes. Le peuple ukrainien et polonais réagit différemment du discours du président Zelensky. Depuis, ce sont des centaines de diverses dénonciations sur les plateformes en ligne qui alertent le monde entier vis-à-vis de ces discriminations. Cela se passe sur Twitter, les messageries, LinkedIn, par des vidéos sur YouTube et bien sûr Facebook pour condamner le « racisme » envers les personnes de race noire. « Il y a beaucoup de discrimination là-bas. Bien sûr qu’il y a du racisme, de la discrimination. Personne ne nous écoutait à cause de la couleur de la peau. » dit Joseph, un étudiant nigérian à la Deutsche Welle qui a marché plus de 25km pour rejoindre la frontière. Par ailleurs il faut aussi prendre en compte ceux qui n’ont pas encore quitté l’Ukraine et qui subissent des violences raciales sur place. Pourtant, parmi les populations africaines en Ukraine, il y a aussi des hommes, des jeunes, des femmes, des enfants et des mères.. Une situation difficile face à laquelle, on observe une timide approche des autorités de l’Union Africaine et de la CEDEAO à travers des communiqués écrits et publiés sur Twitter condamnant cette guerre et appelant les autorités européennes d’assurer aussi la sécurité de leurs ressortissants en Ukraine. Toutefois, Youssouf Sidibé et Amadou Diallo (au micro de la TV5 monde) ne se sentent pas rassurés par cette mesure et souhaite le rapatriement des étudiants.
COMMUNIQUE DE LA CEDEAO (UKRAINE) pic.twitter.com/lBieRIjywZ
— ECOWAS-CEDEAO (@ecowas_cedeao) February 28, 2022
Déclaration de l’Union Africaine sur les mauvais traitements infligés aux #Africains qui tentent de quitter l’#Ukraine : https://t.co/ah9wzC8GTD#AfricainsenUkraine pic.twitter.com/yXMVGfTIYD
— African Union (@_AfricanUnion) February 28, 2022