Halima Gadji est une mannequin et actrice africaine de nationalité sénégalaise née en 1989 à Dakar (Sénégal). Elle est marocaine du côté de sa mère, une des rares femmes noires de peau en Afrique du Nord aujourd’hui. Cette jeune femme de 31 ans à la fois actrice talentueuse révélée est aussi maman d’une jeune fille de 11 ans actuellement. Halima Gadji au bout de deux saisons de la série internationale initiée par Marodi TV a décidé de rendre son tablier alors qu’elle était l’actrice principale de la télé série de millions de spectateurs africains dans le monde! Il s’agit bien de la série Maitresse d’un homme marié (#MDHM) qui aujourd’hui en moins de deux jours amasse plus d’un million de vues sur YouTube. La situation de Halima ressemble maintenant a une affaire d’enfant gâté qui veut bien plus qu’une part du gâteau mais attention c’est bien plus que cela! L’actrice dans son métier fait simplement face à une situation ou un état qui ébranle bien plus que son confort qu’elle clame haut et fort être déjà dans un état très primaire selon ses propres mots.
De la détresse au rôle de « maîtresse » dans MDM
Halima Gadji a subi très tôt un grand quota de traumatismes différents contrairement à la majorité de femmes. Déjà ses parents avaient divorcé tôt alors qu’elle n’avait que 3 ans. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les enfants réfléchissent et voient tout. Alors Halima toute petite ne comprenait pas les raisons mais se posait des questions au point de croire qu’elle faisait peut-être partie des problèmes de ses parents. Au point où la petite Halima progressivement développe un bègue qui depuis son enfance l’avait longtemps exposé aux injures et critiques. D’ailleurs elle a abandonné l’école ensuite à 16 ans à cause de ce traumatisme et même à l’âge adulte elle a fait plusieurs tentatives de suicide, elle a connu des déceptions amoureuses dont une dernière avec son ex. Ce dernier l’aurait quitté alors qu’ils étaient en plein préparatifs du mariage. Tout cela sans compter le fait que sa mère étant une femme divorcée donc peu considérée, devait travailler plus dur pour nourrir ses huit enfants dont notre jeune actrice. Voir sa mère souffrir et pleurer, travailler de longues heures à l’ambassade d’Arabie Saoudite, voir les mauvais traitements et les violences familiales dans un milieu polygame, a façonné l’intention de Halima de devenir l’actrice de renommée que nous connaissons aujourd’hui. C’est ainsi il y a quelques années, qu’elle avait trouvé le courage de bousculer ses propres codes sociaux pour porter l’habit de Marème Dial dans une série, sur un continent qui accepte très peu les changements au niveau du genre. Il faut rappeler qu’elle est musulmane et sa mère vient d’une famille profondément religieuse. Les changements que ce rôle ont apporté à sa vie régulière sont aussi importants que la popularité qu’elle a connu. Pourquoi? Peut-on choisir la gloire au détriment de la santé?
Halima ose parler de ses traumatismes mentaux
En effet cette grande actrice avoue souffrir d’une maladie mentale dès l’âge de 11 ans en plus après avoir été internée dans un hôpital psychiatrique accompagné de prise de médicaments. Loin d’être anormale cette cette jeune dame est en fait dyslexique (trouble de lecture), bègue, par moment suicidaire et donc très dépressive. Malheureusement, avec le rôle de Marème Dial connue pour être la maîtresse d’un homme marié, la jeune dame a été stigmatisée par la population sénégalaise majoritairement où elle vivait aussi avec sa fille. Elle était insultée, agressée verbalement, regardée de travers ou ignorée spectaculairement pour être la femme qui s’affiche de manière flagrante dans les médias et dans la société avec un statut de maîtresse. Une femme détestée par les femmes et par les hommes conservateurs. Pourtant ce personnage loin d’être une femme de rue, est une femme intelligente, une femme qui gagnait bien sa vie, de haute distinction, qui rappelle aux femmes leur devoirs, leurs convictions, leurs forces et faiblesses dans les sociétés africaines. Et voici bien encore une fois les maux que dénonce FCR chaque fois à travers différents articles. Car si une femme se retrouve être une maîtresse, dans la majorité des cas, c’est qu’elle est encore célibataire et qu’un homme même si la situation est déplaisante, a réussi à gagner son cœur et la maintenir dans une situation où elle joue le second rôle. N’ouvrez pas les yeux ronds mes instaintimes, c’est un fait réel. Et voilà que l’hypocrisie et l’égo de plusieurs femmes font qu’elles sont les premières à agresser leurs homologues sachant très bien qu’elles sont peut être passées par le même cheminement ou qu’elles sont avant tout des femmes, des sœurs, des amies ou leurs filles. Cet état de choses a eu raison de la santé mentale de Halima qui n’a pas supporté cette condition de travail surtout dans une série à plusieurs saisons. Elle a donc fait un #burnout sévère carrément à la fin de la saison 2 de la série. La santé n’a pas de prix et si elle ne peut plus jouer un rôle qui l’assomme mentalement et socialement en plus, il vaut mieux l’accepter. Elle joue admirablement ses rôles depuis ses débuts en 2013 et saura épater ses fans chaque fois. Ce n’est juste plus un rôle sain pour elle une mère célibataire, ni pour sa fille.
La célébrité n’est pas synonyme de bonheur
Effectivement, Halima ne parle pas que de troubles mentaux. Elle démystifie ce problème qui est associé à la folie par plusieurs personnes. Elle dénonce aussi ne pas être bien traitée par ses employeurs ce qui ne représente qu’une pointe de l’iceberg de ce qu’elle a subi. « Je ne suis pas une artiste qui fait des SOS pour qu’on lui paye ses médicaments ou son loyer, non. Je suis une artiste qui travaille et qui mérite d’être payée et respectée. Une femme confuse et blessée en arrière du personnage de Marème. » avait-elle lancé sur Life TV et lors du tournage de l’épisode 1 de « My Truth » une nouvelle série signée avec la société panafricaine Anzul. Mais par dessus tout, Halima montre à la jeunesse qui l’observe qu’au delà de la célébrité, c’est la santé qui contribue plus au bonheur. Et c’est bien un point important pour désintoxiquer les jeunes avides de succès sur les réseaux sociaux car l’argent et la popularité ne composent pas à eux seuls le bien-être.
Rejet des femmes célibataires : éclosion de traumatismes et dérives
Chacune de nous est une Halima à différents degrés. Cette dame me fait beaucoup penser à moi même par son refus catégorique et clair d’associer son personnage à celui de la maîtresse d’un homme marié dans la série, qui, au delà de ses défis personnels est venu en rajouter. La preuve est que l’actrice subissait déjà une série de dépressions régulières et d’autres maladies mentales dû à ses réalités de longue date tel qu’expliqué précédemment. N’oublions pas qu’elle est aussi mère célibataire qui doit se battre contre le rejet de la société envers les mères seules. Aujourd’hui elle en parle haut et très fort, voire même sans gêne. Elle associe à cela d’autres problèmes sur la rémunération des acteurs africains mais le fond du problème réside dans le fait qu’elle ne peut plus encaisser le prix à payer du rôle de Marème. Je retiens surtout que les gens ne réalisent pas qu’il y a des personnes qui refusent de cacher leurs peines après de nombreuses années soit disant qu’il faut couvrir les déséquilibres de la société. Car, ce quota ou ce poids accumulé leur devient insoutenable. Je me souviens avoir subi assez de traumatismes émotionnels longtemps qui m’ont aussi empêché plus tard d’endurer une vie de couple toxique. Mais très peu le comprenaient. Alors je comprends la position de la talentueuse Halima. Prenez note que la première étape de guérison d’une personne névrosée est de savoir qu’elle est névrosée. En s’éloignant de tout élément nocif à son mental, je suis certaine qu’elle se portera mieux. Une chance qu’elle soit toujours soutenue par la famille dont son frère Kader toujours acteur bad boy dans MDM. Par ailleurs, Halima porte la nationalité algérienne. Comme quoi l’Afrique lui appartient et elle n’a aucune limite, souhaitons lui bon succès!
Chaque jour est une vie Mercie
Absolument et il faut l’apprécier