Elles ne sont pas du tout nombreuses comme le dirait la première femme africaine présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf. Certains diraient même qu’elles sont rares sur près de 200 pays dans le monde. Certes elles se pavanent nettement moins publiquement avec leurs partenaires comme les hommes présidents sauf Poutine que nous apercevons rarement avec sa femme, mais elles ont des vies aussi bien professionnelles que personnelles. Alors, elles existent exercent, dirigent leur pays avec l’autorité requise et vont bien! Aujourd’hui nous comptons environ 10 femmes présidentes de leur pays. FCR fait le tour de ces présidentes avec vous.
La seule présidente sur 52 pays africains
Sans compter les reines Margarethe ll et la reine Elizabeth II, cette dernière, à la tête de cinq pays dont le Canada, les femmes présidentes sont cinq en Europe, trois dans le continent Aasiatique, une seule femme en Afrique et une seule aussi en Océanie/caraibes. On débute alors ce parcours avec Samia Suhulu Hassan dont nous avions parlé dans notre tribune le mois dernier. C’est la nouvelle présidente de la Tanzanie. Une femme musulmane, employée du peuple, mère et épouse dont le mari est un agronome à la retraite et qui dira-t-on est « à la maison ». Elle succède fièrement au feu président John Magufuli après avoir été une vice-présidente efficace et fidèle avec l’approbation unanime du peuple tanzanien qui reste admiratif de son parcours, sans remettre en cause son profil féminin. Mme Samia Hassan est une fierté du continent africain.

L’Europe et ses présidentes
Après 72 heures de scrutin, Vjosa Osmani-Sadriu s’est imposée comme la plus jeune présidente du Kosovo, et pour la deuxième fois à 38 ans! Elle recueille sans difficulté majeure 71 votes parmi les 120 membres du parlement Kosovar. Cette femme juriste de profession dont la lutte anti-corruption est au coeur de ses actions, se veut être une inspiration en plus d’être une leader hors pair de son pays et du peuple des Balkans. Cette situation serait comparable à celle de l’Estonie mais avec un point de plus car en plus d’avoir une présidente, la population a nommé également une femme vice-présidente à la tête du pays. II s’agit de la présidente Kersti Kaljulaid et de Kaja Kallas (la première ministre) qui marquent ensemble une belle avancée en 2021. La Grèce a élu récemment une femme à la tête leur pays malgré les catastrophes financières qu’ils ont vécu ces dernières années. Tout porterait à croire que dans ce petit pays d’Europe, quand ça va mal cest la femme qui sauve la famille. Elle se nomme Ekaterini Sakellaropoulou. En Slovaquie, c’est bien Zuzana Caputovala présidente aussi depuis 2019. II faut noter cependant qu’il y plusieurs femmes premières ministres comme Sophie Wilmes (Belgique), Sanna Marin (Finlande), Katrin Jakobsdottir (lslande), etc mais elles ne sont pas présidentes même si elles gèrent les grands dossiers de leurs patries. Par contre il serait grave de ne pas rappeler que la célèbre chancelière d’Allemagne élue depuis 2005 est toujours la présidente des Allemands. Ce peuple d’Europe connu pour leurs particularités masculines partois proches des russes et qui pourrait faire penser que la présence d’Angela Merkel aurait été impossible tout ce temps mais aussi incroyable que cela pourrait paraître, non. Bien qu’elle ait plusieurs fois navigué en eaux troubles, même de l’année 2019 à 2020 dans son parcours politique en Allemagne et son parcours diplomatique en Europe ou ailleurs dans le monde, Angela Merckel aura prouvé aux dames qu’elles sont capables de gérer sans considération du genre. Pourtant on entend très peu parler de son mari. Pour plusieurs Angela Merckel est célibataire. Détrompez-vous, il y a des présidentes célibataires parmi elles mais cela n’empêche en rien leur efficacité au travail ! Sur l’île Marshall en Océanie depuis 2016, c’est Hilda Heine qui est élue présidente de son pays. En Asie, C’est Halimah Yacob au Singapour un grand pays prospère musulman et Tsai Ing-Wen en Taïwan qui mènent la barque malgré les défis de leurs communautés. Par contre c’est la Présidente Bidhya Devi Bhandari au Népal qui a montré l’exemple depuis 2015.
Mercy Aigbe, dans le film yoruba Agbèkè aya oba (l’épouse du roi)
Le pouvoir à la femme n’est pas une anomalie ou un défaut!
Pourtant dans l’Afrique d’origine et comme ça l’est encore dans plusieurs cultures africaines tel qu’en pays Baoulé ou Ashanti ou Yoruba, la manceuvre du pouvoir revient sans réflexion, sans tabou à la femme. Le pouvoir aux femmes est donc un fait normal qui ne devrait plus effrayer. De la même manière qu’on l’accepte des hommes, s’il arrive qu’une femme gère alors c’est que cela lui revient de droit et qu’elle a travaillé pour c’est tout. Personne ne devrait y voir une gêne ou une anomalie et cela quelque soit l’appartenance religieuse. ll serait temps d’éduquer les femmes et filles à maitriser l’art du leadership, de la bonne gestion, l’art oratoire qu’elles possèdent naturellement et la compréhension des phénomènes de leur écosystème pour accompagner les hommes dans la gestion de leur peuple. Vive ces femmes qui sont allées au delà !